Les études menées pour atteindre l’objectif de CoteBio sont structurées en deux grandes parties complémentaires.
1 : Étudier la biologie des interactions hôte-parasite : ces études visent à identifier les mécanismes de reproduction de C. typhae et ses facteurs de variation en étudiant les réactions physiologiques et comportementales de la reproduction, les gènes impliqués et leur fonction. Les résultats facilitent la compréhension de la reproduction des insectes et permettent d’identifier la souche de C. typhae la plus prometteuse pour l’élevage à grande échelle et le biocontrôle.
2 : Tester la faisabilité du biocontrôle par C. typhae en se basant sur 4 questions fondamentales :
- Évaluer le risque environnemental que pourrait causer l’introduction de C. typhae en France, dans le cadre d’un processus réglementaire relatif à l’introduction de macro-organismes exotiques pour la protection des plantes. En se basant sur la biologie et l’écologie de C. typhae et de ses espèces sœurs, nous évaluons le risque pour les espèces non-cibles ainsi que la capacité de l’espèce à s’établir, liée à sa survie hivernale.
- Étudier l’efficacité parasitaire de C. typhae contre S. nonagrioides sur des plantations de maïs en serre, sur la base de l’expérience acquise avec C. flavipes et en utilisant différentes densités de parasitoïdes, différentes plages de températures et différents stades d’hôtes.
- Améliorer la production de parasitoïdes : des méthodes sont mises en place pour l’élevage en masse d’hôtes et de parasitoïdes dans la perspective d’une production et d’une commercialisation industrielles. Différentes températures, régimes alimentaires et systèmes d’élevage sont testés dans le but d’établir des coûts durables et des possibilités de stockage des parasitoïdes.
- Analyser les perspectives du marché : pour estimer l’efficience économique de l’utilisation de C. typhae, une analyse a répertorié les parcelles de maïs européennes nécessitant actuellement une protection contre la sésamie et la pyrale du maïs et le coût de leur traitement aux insecticides conventionnels. Ces résultats permettront de calculer un coût abordable pour la lutte biologique et d’estimer les qualités et les surfaces de maïs pour lesquelles l’utilisation de C. typhae pourrait être économiquement intéressante.